2014_été

Procès-verbal page 1

Transcription

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Je suis partie à ma montre à midy et demi et me suis

d’abord élevé à une hauteur que je n’ai pas juger, mes

instrumens ayant été cassés par l’ardeur d’un jeune homme

qui voulait monter dans mon vaisseau, s’est élancé dedans

l’épée à la main et m’a fait une égratignure à la main

gauche : quoique par cet évènement mes moyens de

direction ayent été cassés j’ai cru par raport au public

ne devoir pas différer mon départ.

Je me suis d’abord élevé très rapidement, ensuite un

courant m’a emporté par Passy, où je suis resté environ

15 minuttes, ensuite dans la direction oposée j’ai repassé

la rivière à une hauteur considérable et dans ce passage

les nuages m’ont paru au dessous de moi, alors j’ai senti

un calme parfait et sans être couvert d’aucun nuage

j’ai senti les rayons ardens du soleil, je suis resté dans cette

position environ 15 minutes, mon ballon s’étant gonflé

j’ai ouvert la soupape, ensuite j’ai passé vivement dans

dans [sic] un autre courant qui a beaucoup agité mon ballon

Procès-verbal pages 2 et 3

Transcription

Page 2

 

J’ai senti alors un froid excessif qui m’a obligé de me

couvrir d’un manteau, ce courant m’a fait tourner quatre fois

sur moi-même ; ensuite un nouveau courant d’air qui m’a

paru moins violent m’a dirigé sur Montrouge ou j’ai resté

également en station près de 15 minutes ; ayant vu alors

mon ballon se diminuer j’ai jetté du leste ce qui m’a fait

remonter ; ensuitte j’ai été très vite dans la deuxième direction

dont j’étois parti en retraversant la rivière pour la 3e fois. Je me suis

appercu que je descendois sensiblement ; alors pour éviter

de tomber dans l’eau j’ai jetté encore du leste ce qui a

prolongé ma course jusque dans la plaine de Billancourt

où j’ai rasé la terre environ 20 pieds de longueur ; mais

comme le terrain étoit raboteux j’ai pris le parti de jetter

le reste des débris de ma machine ce qui m’a fait toucher

doucement à terre

Quelques gens sont accourus et ayant appuiés sur le

vaisseau l’ont fixé à une heure trois quarts ce qui fait en

total cinq quarts d’heures que j’ai été en l’air. M. de Sester

fils officier réformé de la Légion de Lauzun étant là chez

M. son père à Billancourt est arrivé et m’a engagé

à aller chez lui afin de me procurer des rafraichissemens

 

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ce que j’ai accepté avec grand plaisir, et j’ai fait

sur le champ dans sa maison le présent procés-verbal

 

 

Découvrir le Loir-et-Cher par les airs :

 

Carrosse du comte de Chambord. Carte postale noir et blanc. AD41 6 Fi 34/272

Le duc de Bordeaux naît le 29 septembre 1820 quelques mois après l’assassinat du duc de Berry, son père. Héritier des rois de France, il prend le titre de comte de Chambord, après le don du château par la France grâce à une souscription nationale.
Au château de Chambord, le carrosse préparé pour l’entrée du comte de Chambord à Paris en 1873, montre à quel point le projet de rétablissement de la royauté semblait près d’aboutir.
Les frères Binder, carrossiers à Paris, reçurent commande pour la fabrication d’un carrosse destiné à l’entrée du roi Henri V à Paris, ainsi que pour la restauration et la préparation des sept autres carrosses destinés au cortège. Ces voitures attelées - une berline de gala longue de plus de quatre mètres, une berline de suite, une berline de Daumont, un coupé de ville, trois calèches et un landau de Daumont - restèrent dans l’entrepôt des frères Binder jusqu’en 1891, date à laquelle ils rejoignirent, par la gare de Mer, le château de Chambord où ils sont exposés aujourd’hui.

Registre des déclarations de chargement et des constatations de passage du bureau de navigation de Blois

Lorsque la Loire était naviguée et navigable, le service spécial de la Loire de Briare à Nantes enregistrait au jour le jour les mouvements de la navigation, surtout marchande, sur la Loire.

La classification officielle des marchandises comporte neuf divisions principales désignant combustibles, matériaux de construction, engrais, bois, machines, industrie métallurgique, produits industriels, produits agricoles et divers. Dans le registre, la nature des chargements concerne surtout la farine, le chocolat, le sable, le pétrole, vinaigre et bois de travail, ou bien les bateaux circulent-ils à vide. Le 27 juin 1899, le Framet le Commandant Marchand, construits par la chocolaterie Poulain pour l’acheminement des denrées depuis Nantes,transportent exceptionnellement des voyageurs jusqu’à Tours. 

Les noms récurrents des embarcations constituent un indice de la prospérité des mariniers ou des entreprises ou bien l’abandon de plus en plus marqué du transport fluvial au profit du chemin de fer. Au chapitre « descente » de la Loire, commençant en janvier 1898, sont inscrits lesLe Mineur,N° 5,Yorick, Mai,Victime de l’injustice, Séparation, Emile Arthur, Passe-Partout, le Dompteur ; puis à partir du mois de juin, le Framet le Commandant Marchand règnent presque exclusivement sur les eaux de la Loire. 

A l’année 1906, tombe, telle une catastrophe, l’annonce soulignée de rouge et signée du sous-ingénieur J. Soyer : « Pas un seul bateau n’a descendu la Loire pendant l’année 1906. Le fait est à signaler, car il ne s’était certainement jamais produit dans les siècles passés ». Formule un peu différente dans la partie consacrée à la remontée du fleuve : « Pas un seul bateau montant n’est passé à Blois pendant l’année 1906. Douze mois consécutifs sans voir, à Blois, un seul bateau remonter la Loire, cela n’était encore jamais arrivé ».

Le trafic reprend très timidement les années suivantes puis cesse tout à fait. Toutefois, l’histoire de la navigation sur la Loire ne finit encore pas complètement. Avec le premier conflit mondial, le Framet le Commandant Marchand reprendront du service jusqu’en 1918.

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Informations tourisme :

Certificats de capacité pour la conduite d’une voiture automobile. Premier cahier, 26 juin 1899 au 7 mai 1902. AD41 2 S 573

Le premier certificat de capacité pour la conduite d’une voiture automobile est délivré en Loir-et-Cher le 26 juin 1899 à un médecin, le docteur Alphonse Galand, domicilié à la Ville-aux-Clercs.

L’article 11 du décret du 10 mars 1899 précise que « nul ne pourra conduire une automobile s'il n'est porteur d'un certificat de capacité délivré par le préfet du département de sa résidence, sur l'avis favorable du service des mines ». A l’issue de deux infractions seulement dans l'année sanctionnées par une contravention, l'article 32 prévoit le retrait pur et simple du certificat de capacité, pris par arrêté préfectoral.

La délivrance du permis de conduire devient plus exigeante au fur et à mesure de la publication des ordonnances et décrets et que le code de la route se structure et s’impose. La dénomination du « certificat de capacité pour la conduite d’une voiture automobile » cède le pas à celle, pérenne de « permis de conduire » à partir du décret du 31 décembre 1922 qui imprime le premier Code de la route(si l’on excepte l’initiative privée de Jules Perrigot qui publie un texte de cinq pages en 1905).

Les panneaux de signalisation routière font leur apparition en 1902 mais du fait de leur fabrication par des entreprises à titre privé, ils servent à des fins publicitaires - apparaît ainsi au bas du panneau « Don de… » suivi de la marque - jusqu’à l’interdiction de la publicité sur les panneaux en 1946.

 

 

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Informations tourisme :