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Cette source enrichit notre connaissance de la provenance et de la géographie des arbres plantés aux bords des routes sous l’Ancien Régime ainsi que des motifs de l’abandon des pépinières royales.

 

Transcription

Plantation et entretien des arbres sur les routes

Il y avoit autrefois des pépinières royales dans chacune des élections de l’ancienne généralité d’Orléans. Les frais d’établissement et d’entretien de ces pépinières se prenoient sur un fond

imposéadhocfaisant partie des accessoirs de la taille, ainsy que les frais de plantation et d’entretien des arbres sur les routes.

C’étoit de ces pépinières que sortoient tous les arbres plantés sur les dites routes et l’excédent des arbres bons à lever chaque année, étoit distribué aux communautés ou aux particuliers propriétaires qui en demandoient. Cette disposition avoit pour but d’encourager les plantations dans la généralité, mais les abus qui s’étoient glissés dans cette administration ayant successivement rendus ces établissemens plus onéreux qu’utile aux plantations des routes, on a pris le parti de suprimer les pépinières, d’en affermer les terreins et avec les mêmes fonds d’imposition, d’achepter les arbres chez les jardiniers pour planter et remplacer les arbres morts sur les routes, mais lorsque les dépenses excédoient ces premiers fonds, le surplus étoit imputé sur un excédent d’imposition ajouté à la capitation dont le montant total étoit de 45 mille livres. Ces derniers fonds ayant eut une autre destination depuis 1787 et les 1ers fonds des pépinières étant insuffisans pour leur objet, les plantations ont été suspendues et les entretiens négligés depuis ladite époque de 1787, en sorte qu’il est intéressant d’aviser aux moyens de remonter une opération aussi essentielle pour les grandes routes, considérée comme décoration et comme accroissement de ressources en plantations.

 

Plantations actuelles, remplacement et entretiens à y faire

Les plantations actuellement faites sur les routes du département sont peu considérables, elles ne sont en grande partie qu’ébauchées que les trois grandes routes de Paris à Bordeaux et sur celle de Paris à Toulouse.

L’ancienne route de Paris à Bordeaux par St-Laurent et St-Dyé est la seule qui soit plantée en entier sur environ 8400 toises de longueur, ce qui produit environ 4200 arbres y compris les arbres morts à remplacer qui sont au nombre de 745.

La plantation sur la route de Paris à Bordeaux par Menars n’est commencée qu’aux abords de Blois sur à peu près 1600 toises de longueur, ce qui produit environ 800 pieds d’arbres y compris les arbres morts à remplacer qui sont au nombre de 160.

La plus grande partie de cette route pouroit être plantée, le terrein y est généralement propre sur environ 7000 toises de longueur.

Sur la route de Paris à Bordeaux par Chartres, Châteaudun et Vendôme, il n’y a encore de pente qu’une longueur d’environ 1300 toises qui produit 650 arbres, compris les arbres à remplacer qui sont au nombre de [blanc].

Il doit y avoir sur cette route beaucoup de parties susceptibles d’être plantées d’arbres, ainsy on pense qu’on peut par aperçu évaluer ces longueurs en plaine, à 8000 toises qui font environ la moitié des parties faites et à l’entretien.

La plus grande partie des terreins sur lesquels passe la route de Paris à Toulouse est peu propre à des plantations d’arbres, aussi celles qui y sont faites sont-elles divisées, scavoir aux [abords] de Nouan le Fuzelier, de Salbris, et de la Loge, elles forment ensemble une longueur de [blanc], qui contient environ [blanc] pieds d’arbres y compris les arbres morts à remplacer qui sont au nombre de [blanc].

Il pourroit y avoir quelqu’autres parties propres à planter mais elles sont peu pressantes et d’un choix difficile.

Quant aux plantations des autres routes on s’en tiendra aux notes portées sur l’état général.

Il ne sera fait état de leurs longueurs et de leurs dépenses que lorsqu’ion aura statué sur les fonds nécessaires.