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Fin transcription

 

parentes, leur triste fin m’a beaucoup peiné. Aussitôt qu’Alexandrine m’aura donné quelques détails, je vous en ferai part.

            Mon pauvre cousin ne va donc pas bien. Je désire bien sincèrement que ses projets réussissent, faites-lui mes tendres compliments. J’ai perdu de vue Palaiseau, il étoit de la connaissance de la baronne de Leuze mais toutes ces retraites me l’ont fait perdre de vue. Notre  rég[imen]t n’est plus ce qu’il étoit, chacun a tiré de son côté. Le colonel va être fait général. Le major est passé dans un corps anglois comme colonel. Enfin de tous les officiers qui ne sont point de fortune, il ne nous reste que Desmarez, Mareil, Vaugeu, Kueller, même Turlot et ce dernier n’attend qu’une réponse de sa mère pour donner sa démission. Le pauvre Bitch a été tué d’un boulet de canon dans l’avant dernière affairre où nous nous sommes trouvés près de Limburg : c’étoit le baron d’Ipeth qui nous commandoit son désir d’acquérir de la gloire, nous a fait perdre cet honnête homme : la retraite que nous avons fait jusque sur les frontières de la Bohême a fait déserter une grande quantité de nos cavaliers : mais ce qui nous a un peu vengé, c’est que les Français qui leurs avoient promis leur pardon les ont arrêtés et conduit en France pour y être jugés. Les trois frères Ress sont aussi désertés mais il y a près de 18 mois : tous sont dans des corps anglais ou je leur souhaite beaucoup de bonheur. Ils ont embarqués.