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Transcription

 

En cantonnement près Wetzlar ce 19 janvier 1797

(naissance de Charles)

Enfin ma chère amie votre lettre m’est parvenue. Je dis enfin car j’avois beau vous écrire et une seule de mes lettres vous est parvenue. Mad[am]e de Laizer m’a aussi souvent écrit pour me demander de vos nouvelles mais seulement deux des siennes me sont parvenues et comme elle n’avoit prévenu que chaque port de lettre vous coutoit six francs de port, je ne me pressois pas trop de vous écrire. J’avois prié votre ami de Mayence de vous faire parvenir une de mes lettres en y mettant lui même l’adresse mais il y a à parier qu’elle n’a pas été plus heureuse que d’autres ; j’espère que celle cy vous parviendra plus surement car une de mes connoissances m’a promis de la faire parvenir par la correspondance de l’envoyé russe auprès des cercles de Suabe et du faict apprécié : je vais même prier cette connoissance de vous écrire un mot pour vous donner la facilité de me répondre par le même moyen et j’espère qu’une fois cette correspondance r[é]tablie je pourrai avoir le plaisir d’avoir souvent de vos nouvelles. Dans tous les cas mon adresse, ou pour mieux dire celle de ma femme est à Francfort chez Mme la veuve Ramadier, Schnurgasse : c’est chez cette dame qu’elle demeure quand je suis à l’armée