Octobre 2011

Fragment de calendrier liturgique à l'usage de l'abbaye de Pontlevoy. Mois de mai et juin - cote : FRAD041_17_H_1/29

Dans un monastère comme Pontlevoy, les calendriers étaient destinés à marquer les fêtes s’insérant dans la liturgie annuelle. Ce fragment en latin comporte les mois de mai à décembre et on y retrouve la division des mois établie par le calendrier julien à l’époque romaine, en calendes (ou Kalendes, le 1er), Nones (5 ou 7) et Ides (13 ou 15).
Malgré l’estompage des couleurs, dû à la réutilisation de ce fragment pour une reliure d’acte en 1622 (noter l’écriture d’une plume fine qui s’étend du 2e jour des ides au 6e jour des calendes de mai et qui donne le résumé de l’acte contenu dans cette reliure), l'usage décoratif du bleu et du rouge, avec les lettres initiales savamment travaillées, est caractéristique.
Le calendrier de Pontlevoy est antérieur à 1297, année de la canonisation du roi de France Louis IX, dont la fête n’est pas mentionnée. La date du 19 octobre porte la mention de la dédicace de l'abbaye ("Dedicatio basilice Sancte Marie Pontilevii").

Les travaux des mois, église Saint-Martin de Sargé-sur-Braye. Mois de janvier à juin. AD41/CAOA41.

Autre manière de scander le passage du temps, l’attribution à chaque mois des travaux des champs. Ainsi, l’intrados de l’arc qui sépare le chœur de la nef de l’église Saint-Martin de Sargé, ornée de fresques murales redécouvertes dans les années 1950, est peint d’une suite de douze compartiments cintrés déclinant les travaux des mois. La traditionnelle iconographie de Janus aux trois visages - qui regarde à gauche, le passé, de face, le présent et à droite, l’avenir - illustrant habituellement le mois de janvier, a fait place à un personnage se réchauffant devant un feu de cheminée. La chasse au faucon, le cavalier avec un oiseau au poing, est une image récurrente du mois de mai et l’abattage du cochon de la fin d’automne, ici décembre.

Calendrier pour l’an IV de la République. cote : FRAD041_3_E_15/727

La volonté de rupture avec le temps du passé apparaît dès les premiers temps de la Révolution. Mais il se concrétise en septembre 1792 quand la Convention nationale proclame l’an I de la République. Il faudra encore un an avant d’établir le calendrier républicain qui en pleine déchristianisation et avec une volonté de rationalisation crée des semaines de dix jours et nomme aussi les mois selon les travaux des champs (fructidor) ou les caractéristiques de la saison (brumaire).

Les travaux des mois, église Saint-Martin de Sargé-sur-Braye. Mois de juillet à décembre. AD41/CAOA41

Autre manière de scander le passage du temps, l’attribution à chaque mois des travaux des champs. Ainsi, l’intrados de l’arc qui sépare le chœur de la nef de l’église Saint-Martin de Sargé, ornée de fresques murales redécouvertes dans les années 1950, est peint d’une suite de douze compartiments cintrés déclinant les travaux des mois. La traditionnelle iconographie de Janus aux trois visages - qui regarde à gauche, le passé, de face, le présent et à droite, l’avenir - illustrant habituellement le mois de janvier, a fait place à un personnage se réchauffant devant un feu de cheminée. La chasse au faucon, le cavalier avec un oiseau au poing, est une image récurrente du mois de mai et l’abattage du cochon de la fin d’automne, ici décembre.