• 16 octobre 1914

    16 octobre

    C’est la journée des nouvelles privées ; voici une lettre de Berthe, une de monsieur Pierre d’Artemare (maréchal des logis au 30e d’artillerie), une de Joseph Perly (le bon abbé), une de madame Hersant. Décidément !

    Commençons par celle de Berthe :

                                      « Paris, 15 octobre 1914

                           Ma chère mère

                           Mon cher Paul

    Nous avons fait hier un bon voyage. Après être restés une heure en gare des Aubrais et arrêtés à toutes les stations jusqu’à Brétigny (ensuite arrêt à Juvisy seulement) nous sommes arrivés en gare d’Austerlitz à 4 h 40, nous étions chez nous, avec tous nos bagages à 5 h 45 ; le dîner était prêt lorsque Arthur est arrivé. Nous l’avons trouvé en bonne santé enchanté de retrouver sa cuisinière, car il dit que c’était surtout le soir que la maison lui semblait grande.

    Pendant que nous déjeunions tantôt il est passé deux aéroplanes français qui font la garde de Paris ; espérons que les « Taubes » ne nous atteindrons pas avec leurs bombes. Nous avons vu ce matin les dégâts causés dimanche par ces sauvages ; il y a tout un pâté de maisons qui n’a plus de vitres ; dans la boulangerie, où le patron est mort, les glaces de l’intérieur et de la devanture sont en miettes.

    Je vous embrasse de tout cœur

                              Signé : B. Randuineau »

    Berthe parle, également, de choses étrangères à la guerre (aux endroits où j’ai mis des points) ; cela ne regarde pas les présents souvenirs.

    Voici, maintenant, la lettre de madame Hersant[1], qui a trait aussi à l’aspect de Paris pendant la guerre ; elle est adressée à Berthe, que Mme Hersant croit encore à Blois.

                                « Paris, 15 octobre 1914

                           Chère Madame

    Je viens un peu tardivement vous donner des nouvelles de mon voyage, qui, bien que long, n’a pas été trop fatiguant, ayant pris des secondes, ce qui m’a permis d’être assise. En arrivant à la gare, voyant la foule qui se pressait au guichet, je me décidais. Un employé de la voie, à qui je donnais un pourboire, s’occupa de Marie[2] et moi, nous fit monter dans un compartiment où il y avait encore 2 places. C’était difficile car il avait été distribué plus de 40 billets de seconde ; jugez par là des troisièmes.

    Nous sommes arrivées à Paris à 5 heures[3] ; heureusement que j’avais écrit à la Compagnie pour une voiture qui m’attendait. Quel encombrement aux bagages ! A 6 h. nous étions rendues, à 8 h. couchées, un peu fatiguées, cependant contentes d’être rentrées.

     

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    Les tramways à Paris.- Agence photographique Rol.- BNF, département Estampes et photographie, EI-13 (539)

     

    Je vais maintenant vous dire que j’ai trouvé Paris bien triste, pas un seul autobus, les tramways seulement ; je ne veux pas exagérer mais bien le quart des magasins et boutiques fermés ; le commerce se fait dans les petites voitures que l’on tolère et qui vendent de tout : légumes et fruits même prix qu’à Blois, volailles plus chères, poisson plus de choix et meilleur marché ; ce qui cependant m’engage à vous engager - si vous ne vous ennuyez pas trop, à rester rue Bertheau, car les « Taubes » recommencent à revenir nous visiter.

    Les nouvelles de la guerre bien peu explicites et pas rassurantes.

    Je vous quitte en vous envoyant pour tous mon bon souvenir, je dis pour tous pour madame Legendre et monsieur Paul.

    A bientôt le plaisir de vous lire.

                                  Signé : D. Hersant »

    Voici pour les nouvelles de Paris. Passons, maintenant, à la lettre de monsieur Pierre d’Artemare, actuellement au 30e d’artillerie à Orléans.

                              « 15 octobre 1914

             Cher monsieur

    J’ai pu m’absenter pour aller passer quelques heures au Haut-Philaine, afin d’y surveiller un peu la vendange. J’aurais eu le grand désir d’aller vous serrer la main, mais étant donné le peu de temps dont je disposais, la chose m’a été absolument impossible. Mon jardinier m’a fait part de votre lettre. Je tiens d’abord à vous remercier de la bonne pensée pieuse que vous avez et je veux ensuite, vous dire combien j’en suis touché. Il nous sera impossible, malheureusement, étant donné les circonstances, de faire dire une messe de bout de l’an, comme nous l’aurions désiré.

    Aucun de nous ne pourrait y assister. Je vous demanderai donc de vouloir bien unir vos prières aux nôtres, en ce triste anniversaire du 31 octobre, vous remerciant du fidèle souvenir que vous voulez bien consacrer à notre chère disparue.

    Je sais, avec quel dévouement, vous prodiguez vos services à la Croix-Rouge de Blois qui trouve en vous un puissant auxiliaire, et je reconnais bien la votre bonté et votre générosité habituelles.

    Quant à moi je suis encore à Orléans, où j’ai rejoint mon régiment depuis le 2e jour de la mobilisation. J’attends mon ordre de départ d’un jour à l’autre ; le 30e bien qu’ayant donné tout le temps, depuis les débuts de la guerre, a été très épargné ; aussi n’avons nous encore fourni qu’un très petit détachement pour remplacer les hommes mis hors de combat. Mais je sais qu’on prépare activement un nouveau et plus important détachement et j’ai tout lieu d’espérer que j’en ferai partie.

    Ma femme qui est au poste de la Croix-Rouge des Aubrais me charge de ne pas l’oublier auprès de vous et je vous envoie - cher monsieur - l’assurance de mes meilleurs souvenirs.

                              Signé : P. d’Artemare

                             Mal des logis - 72e Bie

                          30e d’artillerie - Orléans »

    Passons - maintenant - à la lettre de l’abbé Perly ; elle est longue et intéressante.

                                     « 7 octobre 1914

                              Bien cher monsieur et ami

    Je voudrais répondre longuement à votre longue lettre remplie de sympathie et d’affection à mon égard, sympathie et affection qui m’honorent et pourtant dont je suis bien indigne. Sympathie et affection qui sont pour moi d’un grand réconfort. Car je puis vous assurer que si des nouvelles venues d’un ami cher fait plaisir à un soldat en campagne, les nouvelles que vous m’avez données ont suffit à me faire passer de très heureux instants ; j’ai cru, pendant longtemps, revivre dans un milieu paisible et très aimé ; rien ne vaut à l’exilé un souvenir du pays abandonné.

    Je ne saurais trop comment vous remercier et je me contente de vous dire - mais du plus profond de mon âme : merci.

    J’ai aussi été très heureux de vous savoir en bonne santé, ainsi que madame votre mère, que je remercie de son bon souvenir et à laquelle j’offre - par votre intermédiaire - mon sentiment le plus respectueux.

    Maintenant - si vous le permettez - je vais reprendre point par point - à votre lettre, mais avant je veux m’excuser d’employer cette feuille quelconque, mais - que voulez-vous - à la guerre comme à la guerre - c’est le cas, ou jamais, de le dire. J’ai trouvé un cahier, je l’ai pris, et m’en sers comme de papier à lettres, puisque mon libraire[4] qui a peur de perdre son argent se refuse à m’expédier ma dernière commande. Il craint - je crois - peut-être espère-t-il même - qui sait ! la malice humaine est si grande - que je resterai dans l’un des détroits de l’Argonne, ou dans le Rhin. Qu’il se tranquillise pourtant, si je reste dans le Rhin ce ne sera pas par excès de boisson, car si j’ai bien aimé l’eau, maintenant j’aime mieux le vin… quand on en trouve.

    Mais parlons plus sérieusement, l’heure est grave. Marcel a été le 1er sujet de votre lettre, vous avez pensé que c’était lui qui m’intéressait le plus ; certes vous ne vous êtes pas trompé. Merci de l’avoir reçu et encouragé, je veux croire que vos bons conseils, ainsi que d’autres, qu’il aura reçu à Blois lui auront fait du bien. Est-il parti ? Voilà ma grande préoccupation !! J’ai appris samedi soir par le 131e qui arrivait aux Islettes qu’un détachement - le dernier du 113e - était cantonné à Clermont, ou plutôt dans les ruines de Clermont-en-Argonne, et devait passer dimanche ; j’ai guetté, avec autant de soin qu’un chat une souris, et pourtant ce détachement est passé pendant la messe de 6 h. J’ai vu défiler les 131e, 4e, 76e, 35e territoriaux, 138e territorial, et de 113e, point… Ce détachement ne se bat pas encore, il se repose avec le 113, se préparant, je crois à une action décisive pour cette semaine, dans cette fameuse forêt où - depuis 25 jours - se livrent combat sur combat, ou plutôt un combat perpétuel dans lequel se mêlent le sifflement aigu des balles, le ronflement des mitrailleuses et la voix grave des canons, canons de tous calibres et de toutes nations.

    J’ai eu souvent l’occasion de voir M. Picot[5], il a été souvent sous la mitraille, il a failli - je crois - être fait prisonnier, mais il ne l’a jamais été. Voilà déjà une quinzaine de jours que je ne l’ai pas vu.

    J’avais appris la mort de M. le chanoine David, mais j’ignorais le départ de Monseigneur Bolo. En a-t-il de la chance de faire un voyage en mer ! Son cercueil sera (si Dieu le veut) plus noble que le mien. Que c’est triste la rencontre de ces petits tumulus dispersés, de droite et de gauche, sur le bord des routes ! Quel effet produit par les 2 premiers !! Et quel effet produit par l’enterrement auquel j’ai assisté samedi. C’est navrant. Quelle douleur de mères ou d’épouses, si elles assistaient à cette cérémonie ! Que de souvenirs pour moi, depuis ces spectacles, jusqu’à la mort d’un petit réserviste, mort dans mes bras, dans l’angle d’une grange. Mais quelle consolation pour moi !! Une fois, au moins, le bon Dieu se sera servi de moi !!

    J’ignorais l’engagement de l’abbé Gaulandeau. Je le félicite, il doit être heureux, lui qui souhaitait recueillir un peu de la gloire promise aux bons serviteurs de la France bien aimée. Oh ! La France elle peut être fière de ses fils ; ils lui montrent, en ce moment, combien ils l’aiment et avec quel cœur ils veulent la servir, la défendre, la venger, la purifier de cette horde barbare, digne de la réprobation universelle et placée - pour l’éternité - au ban du monde entier.

    J’ai le temps d’être bavard et j’en profite, aussi veuillez excuser cette coupure de papier.

    C’est sous les ailes (brûlantes) d’un aéro boche (le 6e aujourd’hui) que je me remets à l’œuvre.

    Je veux d’abord - dû votre modestie en souffrir - vous féliciter des démarches que vous avez faites et du travail nécessaire au service de la France.

    Vous avez, aux ambulances, un beau rôle. Guérissez nos malades et renvoyez-les-nous ; nous en avons besoin. Vos bonnes paroles et vos bons soins seront un remède efficace ; je veux le croire. Sans doute la conduite d’une voiture automobile aurait pu vous amener plus près des lignes ennemies, mais de loin on peut servir son pays et très avantageusement, si on y met tout son cœur. D’ailleurs nos populations du centre auront peut-être besoin d’un soutien moral, vous serez là et vous ferez votre devoir.

    J’ai été très heureux aussi d’apprendre la formation des ambulances blaisoises, formation que j’ignorais complètement. J’ai été surpris de voir vide le grand séminaire, pourtant tout indiqué pour ce genre de formation, avec sa belle cour et ses beaux jardins. Voyez N.D. avec son beau parc[6] quel regain de vie nos petits pioupious blessés ont pu puiser là dedans. Merci de la coupure de journal ; je me demande comment va se faire cette rentrée. J’aimerais mieux être rue Franciade qu’ici, les deux places ne se comparent pas.

    Vous n’en doutez pas - cher monsieur - la dernière partie de votre lettre est celle qui m’a touché le plus. A la messe de départ que j’ai dite (la dernière hélas) je me suis recommandé, ainsi que tous les mobilisés de Gy, et mes amis n’habitant pas Gy, à Notre-Dame-des-Aydes.

     

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    Gy.- Route de Selles-sur-Cher.- 6 Fi 99/5. AD41

     

    C’est vous dire combien j’ai été heureux que vous m’ayez recommandé personnellement à Elle, qui est et doit être la seule protectrice des Blaisois. Qu’Elle nous prenne tous sous sa maternelle protection, qu’Elle nous ramène sains et saufs au foyer familial. Que ce cher foyer, déjà si arrosé de larmes, ne soit pas encore endeuillé par cette guerre terrible, aussi vous voudrez bien joindre à la liste de recommandation : Marcel, s’il ne l’est pas, et mon beau-frère : Henri Durand, dont je suis sans nouvelles depuis assez longtemps, lui qui est, depuis le 1er jour, à la 1ère ligne de feu. Je serais heureux de le voir revenir avec nous. Ayons confiance en Marie elle saura, malgré notre indignité, prendre, sous sa maternelle protection, ses fils très aimants et dévoués. Merci donc de vos bonnes prières et croyez que les miennes ne sont pas moins ferventes pour vous.

    (tout ce qui précède de la lettre est écrit au crayon ; tout ce qui va suivre est écrit à l’encre).

    Il est 6 h., je vais, cette fois, mettre la main à la plume pour terminer cette longue babillarde ; je me dispose à bientôt me coucher. Je vais vous faire une légère peinture de ma situation, j’espère que vous n’en serez pas scandalisé. Je suis dans une belle pièce, avec belle peinture, belle glace, assis sur un beau fauteuil, installé sur une table recouverte d’un beau tapis, illuminé par une belle lampe en beau cuivre ciselé, et les pieds exposés impunément à un bon feu de cheminée et le tout - après un somptueux dîner : riz au mouton ou mouton au riz, avec un bon jus (lisez café), le tout avait été précédé d’un bon bouillon (non pas d’onze heures), mais de légumes. Voyez, de chez vous, la situation de certains militaires sous les armes en campagne. Hélas ! Qu’il faudrait bien que la situation de tous soit tous les jours la même, mais, même la mienne, n’est pas toujours semblable. Remarquez que je me dispose à me coucher dans la belle salle chauffée dépeinte ci-dessus, et dois me coucher sur un bon matelas trouvé dans le grenier de Melle Reiter, institutrice aux Islettes, dont nous occupons, militairement, le logement.

    Nous sommes installés 1 major, 2 étudiants et 4 brancardiers venus au secours d’une ambulance. Nous ne faisons que la visite des malades et des éclopés, laissant au major de l’ambulance le soin des blessés de guerre. Je regrette, presque, de n’être pas aux blessés qui sont plus intéressants que les malades, dont, certains - hélas ! - ont plus de peur que de mal. J’aurais plus de chance de rencontrer, parmi les blessés, les camarades de Blois et de Sologne. Hélas ! Pauvres 113e et 313e que de « disparus » pour l’éternité, et combien de connaissances ! Je crois qu’à Blois vous avez, déjà, officiellement, la nouvelle de certaines morts. Cartier, Zeoritch [Zettwuch]… et plus récemment le capitaine Lecouflet.

    … Je me suis arrêté pour recevoir 3 malades, dont l’un est de mes bons camarades de caserne, qui m’apprend qu’un autre ami est en convalescence à Marseille, et qu’un autre a été tué hier. Tous les 3 sont de Vallières-les-Grandes, sans doute ils ne seront pas seuls. Quel pourcentage pour une petite paroisse !

     

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    Vallières-les-Grandes.- Le Pont et la route de Chaumont.- 6 Fi 267/2. AD41

     

    Je crois - hélas ! - que Gy pourra envier le sort de certaines paroisses, car il me semble que nous serons assez éprouvés, si nous comptons de Gy un jeune homme élevé à Gy, grand camarade de Marcel et parti depuis 2 ans seulement. Quelles tristes visites j’aurai à faire, si je rentre moi-même. On me promet, à côté, de bonnes réceptions dont je remercie, à l’avance, les personnes charitables qui veulent ainsi me donner une preuve plus palpable de leur amitié. Ah oui ! Alors le bombardement, mais bombardement bien paisible et bien silencieux, dont le bruit sera bien différent du bruit produit par les « négresses », tout cela se fera en l’absence des « diables noirs », des bouchers noirs et des bouchers rouges… et surtout en l’absence des ennemis qui, pourtant, sont si courtois[7] !!

    Je termine craignant de vous opportuner [sic] par ce bavardage, constitué d’une suite de phrases décousues, sans suites et peut-être - sans signification. Mais pardonnez-moi.

    À bientôt donc le bonheur de vous revoir, en attendant je vous prie de croire à mon affectueux attachement.

                                      Signé : Joseph Perly »

    Voilà une bonne, longue et amicale lettre.

    Entre temps je reçois la lettre suivante de René Labbé, en réponse à la mienne :

                         « 5 octobre 1914

    Bien cher monsieur Paul

    Très touché de vos aimables félicitations je vous en remercie de grand cœur aux avant-postes ennemis. Je vous serais bien reconnaissant, surtout, d’éviter le bruit de la presse locale à propos de cette nomination, si vous ne l’avez déjà fait.

    Merci néanmoins, de votre délicate intention.

    La santé parfaite, le moral excellent, je tiens à combattre le bon combat, jusqu’à l’heure bénie du retour, en laquelle j’ai pleine confiance.

    Croyez-moi toujours votre petit ami affectueux et dévoué.

                        Signé : R. Labbé »

    Le brave René ! Le vaillant français qui a gagné ses galons d’adjudant sur le champ de bataille !

    Toutes ces lettres font un immense plaisir et donne un précieux réconfort.

    Hélas ! Les résultats de l’état-civil de la semaine - aux ambulances blésoises - sont moins réconfortants ; mais il faut prendre une leçon même dans la douleur, même dans la mort…

    Le 8 octobre : Félix, Alexandre Laurent, 34 ans (soldat réserviste au 113e d’infanterie) Hôtel-Dieu ; Constant, Louis Mar, 24 ans (soldat au 3e régiment de zouaves) Hôtel-Dieu.

    Le 9 octobre : Robert, Jean Huc, 22 ans (lieutenant au 18e régiment d’infanterie) Sainte-Geneviève.

    Le 10 octobre : Henri Avezon, 25 ans (soldat au 108e régiment d’infanterie) école normale des institutrices, rue des écoles ; Alphonse Cartault, 21 ans (soldat au 113e régiment d’infanterie) Hôtel-Dieu.

    Le 12 octobre : Martin Castagnet, 30 ans (soldat au 249e régiment d’infanterie), ambulance militaire rue Franciade.

    Le 14 octobre : Auguste Desmortiers, 21 ans (soldat au 66e d’infanterie) Sainte-Geneviève.

    [1] Demeurant à Paris, 51 bould Voltaire et l’été à Blois.

    [2] Sa domestique.

    [3] Madame Hersant a 8? ans.

    [4] Ceci est une petite malice, toute amicale, à l’adresse de son ami : M. Huguet, libraire, rue Denis Papin, à Blois.

    [5] M. l’abbé Maurice Picot, fils de M. picot, ancien juge au tribunal de Loches ; l’abbé Picot est professeur à l’école N.D.

    [6] Je ne connais pas de parc à N.D. (c’est l’école N.D. dont il s’agit) il n’y en a point ; est-ce une petite malice permise que le bon abbé a voulu dire ?

    [7] Petite malice d’un bon patriote.