• 19 décembre 1914

    19 décembre

    Les Prussiens, vraiment, ont toutes les audaces, et en guerre il faut en avoir. La flotte allemande – au dire des communiqués – était immobilisée à Kiel, ankylosée – si j’ose dire – par les flottes anglaises et françaises. Ah bien oui ! Voyez plutôt.

    Une division de l’escadre allemande est parvenue à tromper la fameuse surveillance dont ils étaient l’objet (un cuirassé, cependant, ça se voit, ce n’est pas une mouche) et à approcher près des côtes nord de l’Angleterre, où elle a bombardé les villes de West-Hartlepool, Scarborough et Whitby. Il a commis des dégâts et il y a eu des morts. Cette démonstration – dit-on – ne prouve rien. Non, cela ne prouve rien au point de vue final de la guerre, mais au point de vue de l’action cela prouve que nos adversaires sont audacieux et qu’ils se moquent de nous : souvenons-nous de ce proverbe « la fortune favorise les audacieux ! » et si nous tenons vraiment les Allemands, tenons-les, mais tenons-les bien, car – à mon avis, et de l’avis de beaucoup d’autres – nous ne les tenons pas du tout. En voici une preuve.

     

    cuirassier allemand

     

    Un croiseur-cuirassé allemand du type Prince Adalbert.- Agence photographique Rol.- BNF, [Rol, 45723]

     

    État-civil des ambulances pour la semaine :

    Le 12 décembre : Émile Renard, 24 ans, soldat au 113e régiment d’infanterie (Hôtel-Dieu) ;

    Le 14 décembre : Léon-Alphonse Pasquier, 42 ans, soldat au 39e régiment d’infanterie territoriale (Hôtel-Dieu) ;

    Le 17 décembre : Octave, Joseph, Louis Chauveau, 31 ans, soldat au 290e régiment d’infanterie, rue Franciade.