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qui me paye trop bien par les grâces pour que je
ne le serve pas fidèlement. Scachez Mon Chère
Comte, que pendant que je souhaite pour mon
repos qu'on ne pense pas que je suis au Monde
Il n'y a pas un je crois de la nation qui
ne me veulle façonner à son goût. J'en suis sen-
-sible comme je le dois mais comme je ne le
peut point contenter universellement
je me retranche à ne vouloir estre du goût
que de ceux que je cognois pour juges équitables
et qui me cognoissents asser pour s'en rapporter
à moy mesme en tout ce que je faicts. C'est
icy que je sens vivement le regret de n'estre
pas avec vous, pendant mon séjour de Weyssen-
-bourg [Wissembourg] en tout ce que je faisois je ne vous per-
dois pas un moment de veue et j'estois en
seureté de bien faire tant que j'estois autho-
-riser par l'aprobation d'un homme et d'un

amy si parfaict que vous. Ce n'est pas de mesme
icy, tout le Royaume m'examine et avant que
de me cognoistre me définie comme il luy plaist.
Je n'en suis point inquiet j'irois toujours mon
petit trains. Voicy la réponce que je viens de
recevoir de Nostre Chère Millain [?]. Je n'en reste-
-rois pas là et je faciliterois tant que je pourois
l'affaire pour que les bonnes intentions de
cet honest homme réussissent au plus tost.
Je vous prie de désabuser votre correspon-
-dant de cette ridiculle étimologie d'Inqui-
-sition qu'il donne à une ordre de dévotion
tout simple et tout uny. Je vous embrasse
avec toutte ma tendresse et suis de tout
mon coeur vostre très affectioné cousin
Stanislas Roy
A chambor le 29 nov 1725.


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