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Acte des cardinaux accordant, à la demande de Guillaume Hunault, laïc du diocèse de Chartres, cent jours d’indulgence en faveur de l’église Saint-Martin de Blois, pour subvenir aux réparations de l’église et aux achats d’ornements et de livres, Bologne, 12 décembre 1515.
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1515 est sans doute la date la plus connue et la moins oubliée de l’histoire de France, peut-être un héritage des panégyristes célébrant avec éclat cette victoire française, particulièrement meurtrière à l’instar de celle d’Agnadel sous le règne précédent. Hormis la date, à quel évènement peut-on rattacher cette pièce d’archives, plus significative qu’il n’y paraît, en relation avec François 1er ?
Roi dès le premier jour de l’année 1515, François 1er lève sans délai ses armées pour reprendre à son compte les revendications de ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII sur les possessions italiennes justifiant les campagnes outremonts. La bataille de Marignan s’étire des 13 au 14 septembre. Le 13 octobre suivant, François 1er signe avec Léon X le traité de Viterbe.
Le parchemin enluminé est daté du lendemain de l’entrée solennelle de François 1er le 11 décembre dans Bologne - et en la présence de Léonard de Vinci - suivie de la rencontre du souverain avec le pape dans la cité (annexée à l’époque aux États pontificaux), qui préfigure la signature du concordat l’année suivante. A son entrée, le roi de France a été accueilli par vingt et un cardinaux, ceux-là même peut-être de l’acte du 12 décembre.
Si l’on peut être frappé de la proximité des dates, il faut noter que le fonds de la fabrique de Saint-Martin de Blois (dite aussi Saint-Martin des Choux) comporte d’autres adresses des paroissiens à François 1er pour lui soumettre leurs demandes.
Les armoiries sont celles du pape Léon X, Jean de Médicis, d’or à cinq tourteaux de gueules timbrées de la tiare pontificale, avec les clés en sautoir or et argent qui représente le pouvoir spirituel et temporel du souverain pontife. Dans la marge, de simples scènes champêtres sur fond or prenant place dans la marge opposent oiseaux, colimaçons et vers de terre entre de paisibles motifs floraux et un blason attribué à Guillaume Hunault, d’azur à un chevron d’argent et trois étoiles de même posées deux en chef et un en pointe.


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