Le jeu de paume, détail la Perspective de la maison seigneuriale de Fontenailles, [1625 ?]


Le jeu de paume, détail laPerspective de la maison seigneuriale de Fontenailles, [1625 ?]

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L’agrandissement de la scène du jeu de paume, dont les joueurs ne mesurent que quelques millimètres sur le plan original, fait apparaître des détails insoupçonnés. Les étapes du jeu sont déclinées dans différentes postures, de l’envoi à la réception. Même la balle, parfaitement régulière, est représentée. Les joueurs s’affrontent en plein air à quatre contre quatre, sans filet, avec, semble-t-il, plusieurs modèles types de raquettes, comme le battoir à palette en bois. L’autre modèle principalement en usage au XVIe siècle, est identique à l’actuelle raquette de tennis et comporte un cordage. Mais le jeu de paume se pratique encore à main nue ou solidement gantée.

Blois a pu compter jusqu’à neuf jeux de paume, s’alignant avec les villes d’Angers et Bourges (huit salles de jeu de paume chacune) mais loin derrière Orléans qui en avait quarante !

Les jardins bas du château de Blois en possédaient déjà deux, le « grand » et le « petit » situés le premier le long de la rue de la Bretonnerie, le second jouxtant l’Orangerie.

Le prince poète Charles d’Orléans, fait prisonnier à la bataille d’Azincourt en 1415 et captif durant vingt-cinq ans en Angleterre, y « importa » dit-on la pratique du jeu de paume. Séduits, les Anglais adoptèrent cette activité sportive traduite par « court tennis » et revenue jusqu’à nous il y a plus d’un siècle avec quelques variantes et une nouvelle appellation, le tennis.